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AUTANT DE DÉCÈS EN 3 SEMAINES EN ITALIE QU’EN CHINE EN BIENTÔT 3 MOIS, LA CHINE EST-ELLE LA RÉFÉRENCE ?

A. France : “J15 – Vivre avec :  le meilleur traitement est “mécanique” et non chimique”

1. Incidence

– Plus de 1 400 nouveaux cas détectés hier.

– Une dynamique a priori similaire à celle de l’Italie avec une semaine de décalage. Comparaison à considérer avec précaution car les critères adoptés pour sélectionner les patients à tester ne sont sans doute pas identiques en Italie et en France.

2. Prévalence

– 9 134 cas diagnostiqués par test biologique et en observation.

– Temps de doublement : 4 jours.

– En France, on compte en moyenne 1,3 cas diagnostiqués biologiquement pour 10 000 habitants.


3. Système de santé : des cas plus graves tant quantitativement que qualitativement par rapport a la Chine ?

– 931 cas en soins intensifs aujourd’hui (700 hier et 400 la veille), soit 10% des cas diagnostiqués : résultat supérieur au chiffre attendu au vu de l’épidémiologie chinoise (5%), ce qui pourrait s’expliquer par le fait que la France ne diagnostique que les patients avec symptômes aigus.

– Chiffre clé fourni par la DGS (Direction Générale de la Santé) ce jour : 50% des patients en réanimation ont moins de 60 ans ; l’âge moyen des décès en Chine s’élevait à 70 ans et nous aurons bientôt la distribution de la mortalité en Italie pour avoir une première indication et savoir si la pathologie est plus agressive en Europe qu’en Chine.

– Taux de létalité actuel : 2,9 % (264 décès sur 9000 cas – 89 décès hier) : chiffre à prendre avec précaution tant que l’épidémie n’est pas sous contrôle.

– Noter qu’apparemment 2 anesthésistes seraient décédés à Mulhouse.

– Sur un modèle de type Italie ou Hubei (population de 60 millions de personnes et surface similaire à la France), le système devra être 100% opérationnel sur une période d’au moins 2 mois.


4. Répartition géographique

2 pôles majeurs : Grand Est (historique) et Île de France (poumon économique de l’Hexagone)

En termes d’analyse régionale, le tableau suivant réalisé par Carole Gabay permet d’aller plus dans le détail.

5. 4 risques à gérer : 2 risques organiques et 2 mentaux

1) Risques organiques : 

– Bien protéger les personnes âgées (confinement);

– Bien se protéger pour protéger les autres (les jeunes peuvent également être victimes !).

2) Risques mentaux : garder un moral de “vainqueur” dans la tourmente

– Stress psychologique : moins de vie sociale et ces situations de confinement sur plus d’un mois peuvent engendrer conflits et épuisement, surtout avec des enfants à charge. D’autant qu’il ne faut pas demander aux grands parents de les garder !
En Chine, il semble que les demandes de divorce aient explosé après la fin des mesures de confinement dans certaines localités.

– Stress économique : en particulier pour les PME ; aux Etats-Unis, certains économistes pensent que le chômage engendré par le coronavirus pourrait s’élever entre 3,5% et 20% !

6. A venir : distanciation sociale à géométrie variable

– Implication de la Nation : 35 millions de spectateurs (record pour la TV) ont vu le président Macron lundi dernier;

– 4000 amendes de 38€ distribuées hier (et pour certains 135€);

– 2 joueurs de foot de la Juve testés positifs (dont le Français Matuidi);

– Cas de certains Français : rapatriés de Wuhan (où ils ont connu un premier confinement d’au moins 2 semaines) pour la France (où ils ont été mis en quarantaine pour deux nouvelles semaines à l’arrivée) et qui doivent à nouveau se mettre en confinement pour au moins 2 semaines…

– Le monde a changé : c’est maintenant la Chine, dont l’économie redémarre, qui envoie du matériel (protections, respirateurs,…) au monde entier, une situation impensable sur la base de l’expérience du SRAS en 2003.

B. EN DIRECT DU GRAND EST – Gaëtan partage son expérience “sino-française”


Gaëtan : Français en Chine, résident à Changzhou (dans la province du Jiangsu) depuis 10 ans. Il est directeur général d’une société de fabrication d’outils diamantés pour exploration minérale.

« Après avoir vécu le confinement à la chinoise pendant 5 semaines, me voici confiné à la française depuis une semaine. Un petit retour à chaud depuis le Grand Est. »

1. L’annonce

« Cela a mis du temps, je commençais à être frustré de voir tant de compatriotes se promener dans les rues sans se soucier de quoi que ce soit. Pire, beaucoup criaient au complot. Les choses ont vite changé après l’annonce du président, les mesures fortes et les supermarchés vidés le jour suivant. Ces mesures ont été saluées par ailleurs par mes collègues du Canada et de la Suède, qui aimeraient que leur gouvernement en fasse autant. 

Mais en termes de mesures, nous sommes unanimes : la Chine a su prendre les meilleures dans le meilleur temps. »


2. Le confinement peut-il devenir un mode de vie ? 

« Il est plus agréable d’être confiné dans une maison avec jardin individuel à la campagne française que dans un appartement dans une tour (dont le nombre d’habitants correspond à celui de mon village) dans une mégapole chinoise. 

Ma sortie quotidienne de jogging est très appréciable au grand air (autorisation manuscrite dans la poche).

Depuis le 24 Janvier (début des mesures en Chine), j’ai personnellement repris goût à la famille et aux choses plus simple : appris que le travail pouvait se faire depuis le domicile, que les déplacements en voiture ne sont pas toujours nécessaires… et il y aura certainement un impact sur notre « après ». »


3. Ah, ces Gaulois ! 

« Évidemment les personnes âgées, pourtant les plus sensibles, ne se sentent pas trop concernées (« on a fait la guerre d’Algérie, on n’a pas peur de ce petit virus ») mais nous avons réussi à raisonner nos parents. Ils sont devenus attentifs. Le fait qu’ils aient encore un commerce (bureau de tabac/poste/presse/loterie) et qu’ils portent le masque devant les clients sensibilise ces derniers. »


4. La situation actuelle dans les hôpitaux du Grand Est

« Mes sœurs travaillent comme infirmières au CHU de Nancy-Brabois et savent qu’elles seront sur le front dans quelques jours. Elles me disent que leur établissement accueille essentiellement des patients Covid en provenance d’Alsace et Moselle. 

Toutes les opérations programmées ont été repoussées ou transmises à certaines cliniques. Les chambres et salles se libèrent, le matériel se prépare, les troupes sont en attentes (rappel des récents retraités, des mises en dispo, des étudiants), les chefs de services et chefs d’établissements s’organisent. 

Un hôpital militaire est en cours de montage dans le Haut-Rhin proche de l’épicentre du Grand Est. L’intensité se fait ressentir dans leurs services respectifs, elles reviennent déjà épuisées psychologiquement à leur domicile.

Comme elles me disent, c’est cela aussi la fonction publique : ce sont des battantes mes frangines ! »

5. L’avenir proche de ces hôpitaux

« Les journées de la semaine prochaine sont déjà programmées, la fatigue sera également physique : 5 jours d’affilée minimum, à 12 heures par jour. Elles savent que ce sera difficile, que certains choix devront se faire en fonction de l’âge des patients (précédemment évoqué dans cette lettre). Elles ont peur de manquer de protections et aussi de contaminer leur famille. »


6. Oui, mais les autres lignes ? 

« Nous savons qu’il y a eu une migration importante de l’Ile-de-France vers les autres régions avec un risque de propagation du fait des déplacements mais aussi du confinement dans les familles.

Je serai intéressé de savoir comment on se prépare dans les régions les moins touchées (pour l’instant).

Le prochain “En direct de” nous viendra de Tahiti (1ers cas cette semaine), avec Noëlle. »

C. Incidence Monde : 

Merci à Stéphane, compagnon de la première heure, pour son soutien concernant  cette rubrique.

1. Chiffres (18 mars) : 21 500 nouveaux cas (20 300 hier)

1.1 Evolution temporelle

Au rythme actuel : doublement des cas dans le Monde tous les 6 jours.


1.2 Dashboard CovidMinute (avec comparatifs dans l’application téléchargeable sur le site)

Notons 2 éléments :

– Pour l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis, l’Iran, la France : chiffres supérieurs à 1 000 nouveaux cas détectés dans la journée d’hier.

– Aux Etats-Unis (+ 2 800) : le doublement des cas se fait tous les 2,2 jours, et pour le Royaume Uni en 3 jours.


2. Evolution spatiale (nouveaux cas)

Notons que pour la première fois en 3 mois : aucun nouveau cas n’a été déclaré à Wuhan.

L’Allemagne se prépare à un “tsunami sanitaire” (+ 1 000 cas hier). Déclaration de la chancelière Angela Merkel ce soir à la TV, possible construction d’un hôpital de 1 000 lits (rappelant ceux de Wuhan) à Berlin, dédié aux patients positifs en observation, 25 000 lits de réanimation sont opérationnels dans le pays.

3. Dynamique par continent

70% Europe, 15% Amériques, 8% Moyen-Orient

4. Dynamique

Le virus se dirige vers l’ouest (et les Amériques).

D. Prévalence monde

Une pandémie globale (plus de 130 pays et 6 continents) avec évolution historique “Est (Chine) – Ouest”.

125 000 cas environ (106 000 hier) confirmés par tests biologiques.

1. Prévalence monde

2. Mapping géographique

75% en Europe, 12% au Moyen-Orient, 10% Amérique du Nord et encore 9% en Asie (Chine et Corée), et le reste dispersé.


3. Equation

– Noter que l’Italie a en cumul 35 000 cas, à comparer au Hubei qui en a eu au total 68 000 mais quasi équivalence en terme de décès : 3000 en Italie, 3250 en Chine (dont 3130 dans le Hubei).

– Nombre de cas cumulés (actifs et historiques) : le seuil des 200 000 cas cumulés a été atteint le 18 mars.

– Distribution géographique : 60% en Europe de l’Ouest, 20% encore en Asie (principalement Chine et Corée), 12% au Moyen-Orient et le reste dispersé (dont 5% aux Etats-Unis). 

– Top 5 : Italie (26 000) – Espagne (10 000) – Iran (10 000) – Allemagne (9 000) – France (7 000).

E.  « Crash Test » : La Chine est-elle la référence ?

Avec mon collègue, le Dr Bachir Athmani, nous évaluons tous les jours un système de santé confronté à des afflux massifs potentiels de patients : 15 % présentent des formes sévères nécessitant l’hospitalisation et 5 % un séjour en réanimation médicale pendant 1 à 2 semaines généralement), si l’on se base sur l’expérience en Chine (dont plus de 90 % des cas dans le Hubei).

– Après le cafouillage initial des autorités sanitaires locales du Hubei (décembre 2019), suite à l’effet de surprise, le gouvernement central a pris des mesures draconiennes car il avait les moyens (humains et technologiques) de les imposer à la population.

– Une population stoïque :  très “préparée” (utilisation de la corde patriotique), très connectée et très bien informée sur l’infection (via les réseaux sociaux notamment).

– Ce jour (18 mars) : premier jour où nous notons une absence de nouveau cas détecté à Wuhan depuis le début de l’épidémie.

– Noter qu’on ne peut pas comprendre la réaction extrêmement volontariste du gouvernement sans se rappeler le traumatisme psychologique et économique de la crise du SRAS en 2003.

La stratégie Chinoise en 3 axes :

1. Dépistage à très large échelle :

– Contrôle de la température partout (métro, entrée des bureaux,…) avec agents & caméras thermiques.

– Traçage des contacts infectés, via l’empreinte numérique (utilisation de l’intelligence artificielle) : WeChat (réseau social « tout en un » utilisé par 800 millions d’individus), paiements Alipay, etc. ; notons que contrairement à l’Europe, les cartes bancaires n’ont quasiment plus cours en Chine (société numérique).

2. Un confinement de 2 types : total ou partiel

– TOTAL (« état de guerre ») : isolement de la population du Hubei et de tout autre potentiel cluster (Wenzhou, certains arrondissements de Hangzhou,…).

– But : préserver le reste de la Chine pour soutenir le Hubei ultérieurement.

– « Surveillance discrète » de la population confinée à domicile, grâce à des drones et aux téléphones portables.

– PARTIEL : sur le reste du territoire hormis quelques clusters.

– Consignes de santé publique (prise de température, lavage de mains, port du masque).

– Limitation des « activités sociales » : très nombreuses entreprises fermées (28 janvier), fermeture de tous les lieux sociaux (restaurants, …), pas d’autorisation de réunions (plus de 10, puis plus de 3 dans les rares restaurants ouverts,…).

– Isolement total des personnes diagnostiquées positives biologiquement même si asymptomatiques car c’est au sein de la cellule familiale qu’a lieu l’essentiel de la transmission entre personnes (chiffre de 80% dans les clusters, à confirmer).

3. Une prise en charge médicale rapide et totale

– Amélioration rapide des prises en charge à Wuhan : envoi d’équipes médicales (30 000 volontaires) et construction d’hôpitaux (évoquée en détail dans notre newsletter n° 16).

4. Mais 2 questions demeurent

– Quel impact sur la mortalité de la population qui pendant 3 mois n’a pas eu accès aux soins ?

– Prévention ou traitements reportés (cancérologie, vasculaire, HIV, dentaire,…).

– Notons que le Covid a d’un autre côté permis également d’éviter de nombreux décès chez les jeunes : AVP (accidents voie publique, évoqués dans la newsletter n° 28), accidents du travail.

– Risque d’une éventuelle résurgence de Covid-19 : on a arrêté le feu mais l’a-t-on complètement éteint ?


F. Géopathologie & « Focus Bourse » (J52)

– La Bourse accepte le risque (par exemple la létalité de la grippe à 1/1 000) mais n’aime pas l’incertitude (“If you can’t measure it, you can’t manage it”); 

– Le point clé actuellement réside dans le fait que si nous avons déjà beaucoup de données chiffrées depuis 2 mois sur le coronavirus, il y a encore beaucoup d’incertitudes. Ainsi, personne ne sait encore si le virus va persister à l’état endémique (et si oui : saisonnalité ?), s’il va se propager sur l’Afrique (ou l’Inde), s’il existera une solution thérapeutique rapide, etc. Par suite, partout les cours sont en chute libre (“CoroKrach” : cf. baisse encore de 6,5% à Wall Street hier) car : 

1/ Risque économique majeur au minimum pour les 2 prochains mois;

2/ Risque sur le baril de pétrole (prix au plus bas) suite à la sous-activité économique;

– Dans ce contexte nous examinons, avec Jennifer, tous les 3 jours une valeur (vision du futur par les investisseurs) incarnant un secteur : aujourd’hui un secteur qui espérons-le rebondira vite : à partir de juin ? 

Pionnier du concept de club de vacances et spécialiste mondial des vacances haut de gamme, Club Med fête cette année ses 70 ans.


1. Stratégie depuis 2010

Elle repose sur la montée en gamme de ses prestations et une internationalisation de sa clientèle.

– Son acquisition en 2015, par Fosun International, lui a permis de poursuivre son repositionnement sur le haut de gamme et de séduire une clientèle étrangère à la recherche de séjours d’exception. 

– Avec le soutien de son actionnaire principal, Club Med souhaite devenir « le leader en Chine des vacances tout compris haut de gamme » notamment en diversifiant son offre à destination des citadins aisés avec « Club Med Joyview », nouveau concept dédié aux courts séjours spécialement conçu pour la clientèle chinoise.

– Autre axe de développement stratégique : les vacances à la montagne. Club Med cible là encore la clientèle chinoise (50 millions de skieurs à hauts revenus potentiels).


2. Fosun

Plus grand conglomérat privé de Chine continentale, Fosun International tire la moitié de ses revenus de ses activités dans la banque, l’assurance et l’immobilier. Sa filiale Fosun Tourism Group dédiée au secteur du tourisme et des loisirs occupe aussi une part croissante avec notamment l’acquisition du Club Med.

A savoir, en France, Fosun a également racheté la margarine St Hubert (2017) et la marque de luxe Lanvin (2018) (Le Revenu, 31/08/2018).


3. Club Med fait face à la crise sanitaire

La France et la Chine (2ème marché en volume) :

– Club Med a pris la décision de fermer ses 7 villages en Chine et l’ensemble de ses resorts dans les Alpes françaises, jusqu’à la fin de la fin saison.

– Depuis, les cours en bourse de Fosun Tourism ont entamé une nette tendance à la baisse (cf. visuel ci-dessous).

5. Le mot du PDG du Club Med, Henri Giscard d’Estaing

Il expliquait fin février lors d’une revue de presse que l’impact économique de ces fermetures sur le marché chinois « est moindre sur nos coûts fixes car Le Club travaille avec ces villages en management pour le compte d’un propriétaire. En ce qui concerne notre clientèle chinoise à travers le monde, nous sommes dans une période d’activité basse avec elle. Elle sort du Nouvel an chinois et leurs prochaines vacances ne seront qu’en mai » (Ouest France, 28/02/2020).

A VENIR DEMAIN : entre autres…

– L’app “Tout en un” : téléchargeable sur le site, avec de nombreuses rubriques pratiques et thématiques.

– Tableau comparatif des prises en charge dans 6 pays clés

– Une vidéo : les 6 questions à se poser (fin de semaine)

– L’évolution du titre de la bière Corona en Bourse ( 3 jours)
Gardez en tête le “réflexe 3M” (Mains-Masques-Mètre) pour se protéger…. mais surtout pour protéger les plus vulnérables.

Confiance et solidarité pour ce combat collectif,

Dr Guillaume ZAGURY

Spécialiste en Santé Publique Internationale

Consultant en “Health Innovations”

HEC

En Chine depuis 2000.“Toute réussite est collective”, merci à  : 

– toute l’equipe “Back Up”  (Mathieu Bousquet, Carole Gabay, Flavien, Marie, Laetitia, Anne-Sophie,…),

– toute l’équipe médicale GVMN (Global Virus Medical Network : Dr Bachir Athmani, Dr Ibrahim Souare, Dr Viateur, Dr Taieb,…) qui permettent à ce projet d’exister, sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour.

– tous les mécènes financiers (Jerome, Benjamin Denis & B Square, Benoit Rossignol, Arnault Bricout) qui oeuvrent pour des “Actions Citoyennes”

Si vous vous sentez l’âme de mécène ou de partenaires pour financer le développement informatique, n’hésitez pas à me contacter (guillaume@covidminute.com).

Également, même si une partie de l’équipe est basée à Shanghai, n’hésitez pas à venir nous rejoindre, car ce n’est pas le travail qui manque 🙂Pour ceux qui veulent prolonger la lecture avec un complément d’iconographies, sur des social médias occidentaux:

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